Présentation de la commune
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Le chasseur de cloches en visite (juillet 2017)
Le chasseur de cloches en visite
Âgé de 23 ans, Mehdi Boutagra voue une passion insolite aux cloches et sonneries des églises du département. Récemment, il a visité celles de Bian-Les-Usiers en compagnie du maire.
A 23 ans, Mehdi Boutagra vit une passion peu commune pour des jeunes de son âge. Grutier la semaine, il devient chasseur de cloches et de sonneries le samedi.
Alors qu’il n’a que 9 ans, au cours d’une visite dans le clocher de l’église du Valdahon avec l’école, il tombe nez à nez avec le bourdon local. La vocation semble faire son apparition à ce moment crucial.
Pas musicien, pas forcément la bonne oreille non plus, Mehdi a pour but de mettre en avant ce patrimoine qui est sous nos yeux mais que l’on ne voit ou ne verra jamais, tant il paraît inaccessible : « Je me sens vraiment un privilégié quand je monte observer les cloches. »
529 cloches en deux ans
Et des cloches, il en a vu 529 depuis deux ans et demi et va encore en voir quelques-unes, puisqu’il s’est donné pour but dans la décennie à venir de répertorier 80 % des sonneries du département du Doubs avec toujours la même démarche : « J’appelle la mairie, je demande l’autorisation de monter, de pouvoir faire sonner durant une dizaine de minutes afin d’écouter le son et me faire une idée, il est hors de question de monter sans l’aval de la mairie, un accident peut vite arriver. »
Ce dernier week-end, Mehdi était à Bians-les-Usiers. Après avoir successivement visité les clochers de Sombacour et Goux-les-Usiers, il terminait sa tournée dans le Val d’Usiers. C’est en compagnie d’André Salomon, le maire de la commune, et de deux amis qu’il est monté découvrir notre patrimoine local. Bilan de l’inspection : une cloche a disparu depuis longtemps (on ne sait où), mais sur les deux restantes, une fait partie des 24 bourdons du département.
C’est la plus grosse cloche du Val d’Usiers, elle pèse 2 060 kg et date de 1859, elle se prénomme Honoré-Marie. La seconde ne pèse que 600 kg et date de 1825.
Quand on demande à Mehdi pourquoi il y a une si grosse cloche ici, il répond avec le sourire : « Cela date sans doute de la surenchère pouvant avoir lieu entre les villages par le passé, chacun voulant faire mieux que l’autre. »
Serait-ce l’origine de l’expression la guerre des clochers ?
Le mot du Maire (comice)
La commune de Bians les Usiers a le plaisir d'accueillir le comice du canton de levier le 20 Septembre 2014.
Située au coeur du Val d'Usiers entre Goux les Usiers et Sombacour, elle fait partie de la Communauté de Commune Altitude 800 (CCA800).
Le village a été construit en forme de croix, avec la route du Val et la rue des trois fontaines. Cette dernière est ainsi dénomée en raison du nombre de fontaines la bordant.
VONS bientôt ne fera plus qu'un avec le centre du village;
Côté Est, le hameau de Pissenavache est à environ 3.7 kilomètres où l'on découvre la Chapelle Saint Claude nouvellement restaurée compte une soixantaine d'habitants.
Le territoire de la commune comprend 1400 hectares, son altitude varie de 700 mètres à plus de 900 mètres au hameau de Pissenavache.
La population municipale de 617 habitants est en constante augmentation. Une dizaine de nouvelles constructions voient le jour chaque année.
Aujourd'hui, Bians compte 11 exploitations agricoles qui pratiquent l'élevage et le production laitière. La quasi totalité du lait est commercialisée par la coopérative laitière et transformée en produit AOP (Comté et Mont d'Or) à la fromagerie locale.
Parmi nos entreprises, trois structures relativement importantes se détachent, deux d'entre elles fabriquent et commercialisent des produits alimentaires ou agro-alimentaires, la troisième est spécialisée dans le transport routier. D'autres, de dimensions plus petites, font également partie de notre potentiel économique et permettent ainsi de conserver une activité artisanale dans notre village.
La forêt communale représente 360 hectares. Elle est répartie sur plusieurs communes suite aux différentes acquisitions réalisées au cours des dernières décennies. Ce patrimoine, bien que moins rentable ces dernières années, permet à notre commune d'obtenir une recette non négligeable à enregistrer dans notre budget.
L'agriculture représente une activité importante pour notre village avec ses nombreuses exploitations. C'est la raison pour laquelle nous avons voulu organiser ce comice pour mettre en valeur cette filière. A cette manifestation que nous souhaitons réussi, nous associons tous les Bannais qui sauront démontrer leur savoir faire.
J'adresse un grand merci au comité des Fêtes et à tous les bénévoles qui travaillent dans l'ombre depuis déjà quelques mois et qui sauront relevé le défi d'animer cette grande journée.
Rendez-vous le 20 septembre à Bians les Usiers pour participer à cette fête comiciale qui ne sera certainement pas la dernière du canton.
A bientôt
Le Maire
André SALOMON
Lecture du paysage
C'est depuis l'oratoire de la Vierge, en direction de Pissenavache, que le village de Bians et ses alentours s'observent le mieux.
En arrière plan, le Bois du Désert au dessus du village d'Evillers, l'autre versant du val. Dans l'espace non visible, là où la rue devient route communale pour rejoindre la RD6, tout un ensemble de pâturages de faible profondeur repose sur un milieu karstique parfois apparent. le Creux de Renale réhabilité est une curiosité géologique où l'eau du sous sol circule en communication avec la Source de la Loue.
Sur le versant en face, un rideau de haies denses, de bosquets de feuillus et de résineux préservent du vent de bise. Quelques bâtiments agricoles sont aussi présents. Ce relief s'estompe au Nord en direction de Goux, dégageant ainsi la perspective sur la largeur du Val.
Dans ce couloir reliant les trois villages, les troupeaux occupent l'arrière plan sur des parcelles importantes à l'aspect plus jaunâtre. En fond de dépression, les près d'un vert soutenu sont destinés à la production d'herbe, jusqu'à trois récoltes par an, pour constituer la réserve hivernale de fourrage des vaches montbéliardes.
Assez fertiles pour permettre, par choix, la culture de céréales qui si elle est présente, est destinées en majeur partie à l'autoconsommation, cet environnement "d'herbe à foin et regains" du paysage du Val est ainsi "façonné pour s'inscrire dans la filière laitière productrice de fromages AOP". Le lait des agriculteurs des trois villages en coopérative de vente et de partenariat avec un artisan-fromager, la Maison NAPIOT, produit des Comtés et "Mont D'Or" de renoms à valeurs ajoutées pour chacun.
La rue des trois fontaines présente un alignement de pignong, faîtages et lambreschures qui s'entrecroisent et que domine, l'imposante église avec sa flèche couronnée de quatre clochetons.
A l'arrière de l'oratoire de la Vierge, le Bois de la Côte est le marchepied pour accéder au plateau de Pissenavache culminant à 900m d'altitude. Ce troisième espace est le grenier à foin, en décalage d'une dizaine de jours avec Bians. Ces grandes pacerelles sont aussi un lieu de traitement pilote contre les campagnols terrestres qui pullulent pas cycles successifs. Un sentier thématique permet, depuis ce hameau de se promener en forêt et dé découvrir, "la Pétoulière" un autre point de vu qui domine le village de Bians.
J.P Gurtner Etudes de paysages cours LAT Lasalle ; Fiches villages (1995) ; flore des prairies destinée à l'AOC CIGC (1997)